Lorsque j’étais jeune garçon au lycée, j’avais pour habitude de fréquenter des gens beaucoup plus âgés que moi parce que je trouvais les jeunes de mon âge assez superficiels. L’un d’eux qui était mon aînée de plus de 10 ans, enseignait déjà dans une prestigieuse université appelée aujourd’hui 2IE. Chaque année, cette école qui forme des ingénieurs, avait coutume d’organiser un bal de fin d’année lors duquel les professeurs demandaient aux étudiants de raconter des histoires drôles ayant trait à leurs parcours scientifiques. Ces séances d’histoires drôles étaient très prisées.
Cette année là, mon ami professeur m’invita à leur bal. J’étais très jeune à l’époque. Il me parla longuement du jeu organisé par l’école. Je me suis alors dis qu’avec les lectures et les recoupements que j’avais l’habitude de faire, je pouvais faire sensation et surprendre pourquoi pas tous ces brillants professeurs que comptait cette prestigieuse école. C’est alors que pendant les séances, je levai ma main pour me faire enregistrer. Mon ami était stupéfait. Il me demanda de me raviser. Mais me connaissant, il savait très bien qu’il n’y pouvait rien lorsque je suis déterminé.
Soudain, mon tour arriva. Je me déplaçai lentement mais surement vers le micro. Les gens surpris de mon très jeune âge, se regardèrent entre eux parce qu’ils ne pouvaient pas imaginer un seul instant que je pouvais être étudiant. En effet je ne l’étais pas encore, mais je voulais néanmoins prouver que l’intelligence n’a rien à voir avec l’intellectualité, encore moins avec l’âge. J’avais déjà pris l’habitude de lire d’énormes traités de philosophie, de mathématique, de physique etc. Et c’est dans l’un de ces traités que j’ai partiellement puisé l’histoire anecdotique que je comptais servir à l’auguste assemblée présente. Je ne me souvenais plus exactement de tous les termes employés dans cette mythique histoire, mais je l’avais parfaitement comprise. J’ai donc décidé de la compléter sur place avec d’autres termes scientifiques pour que mon récit puisse parfaitement coïncider avec l’idée de l’histoire originale.
J’étais donc tout seul devant cette foule immense composée d’intellectuels de haut niveau prêts à écouter et à décrypter ce que j’allais raconter comme histoire. Alors je ne tardai pas à la leur servir.
C’est l’histoire d’un accident de circulation qui s’est produit entre un mathématicien et un philosophe. L’historique de l’accident était tellement alambiqué qu’il finit par atterrir devant un juge d’instruction. Pour bien comprendre cette affaire, le juge demanda au philosophe de raconter à sa manière le déroulement de ce fameux accident.
Le philosophe commença en ces termes : « Ce ventripotent coiffé d’un sombrero avec un air ostracaire et d’une verbosité otologique me convergea par derrière. Lorsque je me retournai, il se termina cet accident. Voilà monsieur le juge ce qui entraîna cette peccadille. » Le mathématicien enchaîna que : « nous semblions rouler sur deux droites sécantes dont le point d’intersection était un panneau de stop. Brusquement dans un changement de repère, nous nous trouvions parallèles lorsque sa roue arrière décrivit un angle de 90 degrés et se projeta orthogonalement vers moi. Son sinus était différent de son cosinus. Si nous considérons le théorème de Pythagore et les équations d’onde de Schrödinger, sa tangente était différente de sa cotangente. Voilà monsieur le juge la résolution graphique de cette fonction. »
Ce fût l’apothéose cette nuit-là dans cette école. J’ai même été ovationné. Cette histoire est restée gravée dans bien des mémoires à telle enseigne que jusqu’aujourd’hui, plusieurs me la redemande. C’est pour eux et pour vous famille CECRAB que je la réédite ici.
Question : Cecrabiens et Cecrabiennes, qui selon vous à su convaincre le juge ? Réfléchissez et répondez-moi !
Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB
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