Il est indéniable qu'un développement national durable est incompatible avec un corporatisme aveugle. Au Burkina Faso, il est consternant de constater que même lorsqu'on expose avec des preuves irréfutables les agissements répréhensibles d'un individu corrompu, une fraction de son corps se ligue pour le protéger. Une telle mentalité, si généralisée, ne peut que précipiter le règne absolu du chaos. Car si un ripou bénéficie de cette protection, sur quels fondements pourrions-nous empêcher les militaires, les policiers, les gendarmes, voire d'autres professions, de se comporter de même, au nom de leur patriotisme ? Le pays appartient à l'ensemble des Burkinabè, et il est impératif que nous conservions notre bon sens et unissons nos efforts pour libérer notre nation, voire tout le continent, des pièges dans lesquels les impérialistes l'ont enfermé.
Il est crucial de réaliser que notre véritable adversaire n'est pas interne, mais externe. Alors que les éléments naturels nous affligent, nous nous affrontons entre nous, nous nous divisons. Il est grand temps de comprendre que nos énergies doivent être dirigées vers des objectifs communs, plutôt que gaspillées dans des querelles internes. Nous devons nous engager dans une collaboration constructive afin de surmonter nos défis communs, de bâtir un avenir meilleur pour notre nation et pour toute l'Afrique.
Ensemble, en tant que peuple uni, nous pouvons transcender les barrières qui nous divisent et forger un avenir empreint de progrès, de justice et de prospérité. Il est temps de tourner le dos à la division et à la méfiance, et d'embrasser la solidarité, la confiance et la coopération. C'est en unissant nos forces que nous pourrons véritablement échapper aux pièges du passé et tracer une voie vers un avenir radieux et prometteur pour notre nation bien-aimée.
Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB