Il est largement méconnu que les décisions de justice injustes exercent une influence dévastatrice sur l'économie et la cohésion sociale. La quête de justice doit impérativement viser l'équité la plus absolue afin d'éviter des préjudices inacceptables et inhumains. En Afrique, cet enjeu crucial semble trop souvent relégué au second plan, aboutissant à des décisions mécaniques dénuées de toute considération pour les conséquences humaines et économiques. De plus, l'utilisation de décisions de justice à des fins de règlements de comptes ou pour semer intentionnellement le trouble est un phénomène préoccupant et nuisible.
Il est consternant de constater que de nombreux justiciables parviennent à obtenir gain de cause en appel, après avoir été victimes de décisions initiales injustes. Malheureusement, les répercussions de ces erreurs judiciaires demeurent irréparables. Il est impératif que l'État prenne des mesures concrètes pour dédommager les victimes, ce qui aurait pour effet de l'inciter à assumer ses responsabilités et à mettre en place des garde-fous visant à atténuer les conséquences de telles dérives.
En réalité, cette démarche ne se bornerait pas à indemniser les victimes, mais renforcerait également la confiance envers le système judiciaire, tout en soulignant l'importance cruciale d'une justice juste et équitable pour le bien-être de la société dans son ensemble. En somme, en reconnaissant les dommages causés par des décisions de justice injustes et en agissant de façon proactive pour y remédier, l'État enverrait un signal fort de son engagement envers la justice et la préservation du tissu social, tout en suscitant une réflexion profonde sur la nécessité d'une réforme judiciaire rigoureuse et éthique.
Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB