Histoire énigmatique : Les ombres de Kokologo : Le passager de minuit.
C'était une nuit sombre. Antoinette, épuisée par une journée émotionnellement éprouvante passée à des funérailles à Koudougou, se battait pour garder les yeux ouverts sur une route sinueuse et trempée. La pluie tombait sans relâche, créant des torrents sur la route, et le niveau d'essence de sa voiture était désespérément bas. Elle se sentait perdue, isolée dans cette campagne qui semblait ne jamais finir. Le niveau d'essence de sa voiture se rapprochait dangereusement de zéro, et une inquiétude sourde pesait sur son esprit, car elle n'avait aucune idée de la distance qui la séparait de la prochaine ville.
Au moment où le moteur commença à toussoter, signalant sa défaillance imminente, Antoinette aperçut les lumières chancelantes d'une petite station-service décrépite, comme sortie de nulle part. Elle sentit un soulagement temporaire en s'arrêtant sous le maigre éclairage de l'endroit, bien que l'atmosphère environnante, oppressante et silencieuse, accentuait son angoisse.
Un homme étrange, tout de rouge vêtu, surgit soudainement de l'ombre, ses yeux d'un rouge éclatant ajoutant à son allure inquiétante. Antoinette, malgré son appréhension, lui demanda de faire le plein d'essence. Il s’exécuta avec une lenteur délibérée qui rendait son cœur lourd d'un pressentiment indéfinissable.
Le plein terminé, il s'approcha d'elle avec un air grave et lui demanda d'ouvrir le capot. « Il y a un problème », dit-il d'une voix rauque. Bien que chaque fibre de son être lui criât de rester dans le véhicule, elle se retrouva inexplicablement attirée à l'extérieur, marchant à ses côtés comme si une force invisible la poussait.
Devant le moteur ouvert, l'homme l'attrapa soudainement par le bras. Sa poigne était à la fois ferme et intransigeante. « Cette voiture a un sérieux problème et risque de prendre feu. Vous avez eu de la chance de vous arrêter ici », lâcha-t-il, l'urgence perçant dans sa voix terrifiante. Puis, d’un geste brusque, il lui mit la main sur la bouche et l'entraîna de force à l'intérieur du sombre bureau de la station.
À l'intérieur, la pièce exhalait une odeur de métal froid et de solvant, les murs couverts de traces graisseuses et d'obscures saletés. L'homme la relâcha finalement et pointa le téléphone poussiéreux sur le bureau. « Il y a un être couché sur le siège arrière de votre voiture. Nous devons appeler de l'aide », poursuivit-il gravement.
Antoinette, figée par la peur, ne put qu'acquiescer faiblement avant de rassembler toute sa volonté pour s'enfuir du bureau, le cœur battant frénétiquement. Elle dévala les quelques mètres jusqu'à sa voiture, glissa précipitamment derrière le volant et démarra en trombe.
Tandis qu'elle s'éloignait, elle osait à peine respirer. Ses mains glissèrent vers le rétroviseur intérieur, son regard captant alors une ombre tapie sur la banquette arrière. La silhouette portait un chandail à capuche, immobile, presque comme une présence spectrale guettant son moment pour surgir des ténèbres.
Elle accéléra, l'esprit obsédé par cette présence dans son dos. Les panneaux de signalisation défilèrent à toute allure, et soudain, elle en aperçut un éclairé faiblement : « Bienvenu à Kokologo. » Une lueur d'espoir perça son désespoir glacé.
Antoinette s'agrippa fermement à un chapelet spirituel qu'elle avait obtenu d'un vieux ermite versé dans les sciences hermétiques. Parviendra t-elle à atteindre Kokologo ? les minutes s'égrenent lentement, chaque seconde semblant s’étirer comme une éternité, tandis que l’ombre derrière elle se mouvait doucement, comme un prédateur guettant sa proie.
Kokologo scintillait au loin, mais la peur montait en elle, pressante et insidieuse. Chaque battement de son cœur résonnait dans le silence oppressant, et elle savait que le véritable cauchemar ne faisait que commencer. Parviendrait-elle à atteindre la ville avant que l'ombre ne se matérialise, pour l'engloutir dans les ténèbres ?
Antoinette finit par traverser les limites de Kokologo. Mais la question restait ouverte : qu'allait-elle trouver à l'arrière de sa voiture, à la lumière crue de ce village salvateur ? Les battements de son cœur, amplifiés, faisaient écho au mystère en suspens, prêt à se dévoiler...
Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB
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