Histoire énigmatique : L'Enfer d'un Saint-Valentin à Brofodoumé

La nuit tombait doucement sur Brofodoumé, enveloppant la commune d’un silence mystérieux. C’était le 14 février, la fête de la Saint-Valentin, et l’air était chargé d’une promesse d’amour et de passion. Alassane, les mains moites et le cœur battant, se préparait pour un rendez-vous qui, il l’espérait, serait inoubliable. Cette année-là, il avait prévu de conduire Sylvie, sa compagne, vers une clairière isolée, à l'est de la commune. C'était un endroit secret, entouré d'arbres majestueux, parfait pour créer de tendres souvenirs.

En chemin, l'auto-radio diffusait des airs mélancoliques qui contribuaient à l'enchantement du moment. Mais alors qu’ils s’installaient dans l’intimité de la clairière, la magie de la soirée fut brusquement interrompue par un communiqué urgent. Une voix tendue informait d'une évasion terrifiante : un démon avait échappé à une séance d'exorcisme, laissant derrière lui un sillage de destruction et de mort. Ce balrog, rougeoyant et brûlant, errait désormais quelque part, avide de possession. À chaque mot, le cœur d’Alassane battait plus fort. Sylvie, d’un coup, blême, lui demanda de rentrer chez elle. L’adrénaline d’Alassane, cependant, le poussait à ignorer ses craintes. "Regarde, c’est juste une histoire pour effrayer les enfants," dit-il, se penchant pour l’embrasser.

Soudain, un craquement retentit dans le bois environnant. Les deux jeunes gens sursautèrent. Sylvie, désormais pétrifiée, insista pour rentrer. Lorsqu’elle toucha le bras d’Alassane, elle sentit une chaleur anormale, presque brûlante. Intriguée, elle le fixa, mais il ne sembla pas s’en rendre compte. Elle ne pouvait s’empêcher de frissonner. Il démarra la voiture, l’ambiance devenant de plus en plus pesante.

À leur arrivée devant la maison de Sylvie, celle-ci descendit précipitamment de la voiture, horrifiée. Alassane, perplexe, la suivit et découvrit la cause de son angoisse : le côté conducteur était complètement carbonisé, comme si un feu invisible avait ravagé la voiture. La panique s’empara de lui et il s’effondra, en proie à des convulsions presque surnaturelles.

Henry, le père de Sylvie, accourut, alerté par les cris. En voyant Alassane convulsant sur le sol, son visage déformé par la crise, les souvenirs d’une rencontre passée lui revinrent. Quelques mois auparavant, il avait croisé un sage de grande renommée qui lui avait confié quatre boîtes mystérieuses. "Henry," lui avait dit le sage, "ces encens sont conçus pour chasser n’importe quel démon, quelle que soit sa puissance. En cas de possession quelconque ou de problème d'incube (mari de nuit) ou de succube (femme de nuit), la victime devra brûler successivement ces quatre flacons selon un rituel précis. Ce processus ne devra pas dépasser quatre mois après l'ouverture du premier flacon. Cependant, tu peux brûler une boîte par semaine. Respecte rigoureusement ce principe sinon tu t'en repentiras."

Pendant un mois, la maison se transforma en un lieu d'ardeur spirituelle où Henry, aidé par la détermination de Sylvie, accomplit le rituel à la perfection. Les résines embaumaient l'air d'un parfum très subtil, créant une barrière contre les forces obscures.

Finalement, après quatre semaines intenses, Alassane revint à lui, libéré de l'emprise démoniaque. La rémission totale apporta un sentiment de paix à tous ceux présents, renforçant l'idée que l'amour et la foi sont de puissants alliés contre les ténèbres.

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Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB
SARL unipersonnelle créée en 2002
RC N° BF OUA 2002
Agrément d’expertise N° 279/2003
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