J'atteste qu'il n'y a pas de comparaison à établir entre Sigmund FREUD et Roch Armel BAKYONO. Le premier est un réactionnaire et le second un révolutionnaire (je le préciserai en infra).
Ils ne sont pas à comparer pour les raisons qui donneraient à un dindon de Goundi la certitude que le coq n'est pas le vrai chef de la basse-cour:
Leurs schémas sont, on ne peut plus clair, diamétralement opposés dans l'étude de l'architecture de la personnalité humaine. Le schéma de FREUD (ça-moi-surmoi) fait descendre l'homme là où même aucun animal n'ose tomber: il réveille l'animal-humain ou du moins le monstre qui sommeille dans les profondeurs du psychisme sans toutefois savoir comment le déguerpir. Il nomme "ça" tout ce qu'il ne peut définir exactement et qui apparait dans son diagnostic. Tout bon scientifique trouverait un nom à ce qu'il découvrirait. Or l'analyse grammaticale du mot « ça » montre qu'il s'agit d'un raccourci scriptural et familier de « cela ». Son "ça" est le siège des pulsions incontrôlables de toutes natures, des actes manqués, des lapsus et des rêves. C'est également notre inconscient, selon lui, qui crée nos désirs, qui ne peuvent s'extérioriser que s'ils rencontrent un laisser-passer du moi (son moi est également le siège des pensées et des perceptions acceptables). Le ça n'est rien d'autre que l'inconscient qui gouverne le moi. Et c'est là un casse-tête chinois qui peut donner des vertiges à un singe du Gabon. Son moi c'est la conscience en tant que cette lumière interne qui nous guide lorsque nous sommes éveillés. Son surmoi c’est cette loi ou cette morale sécrétée par l'éducation et la société (il omet d'y inclure la religion puisqu'il était athée!) qui nous défend de faire ou d'agir lorsque nous voulons faire quelque chose. Donc un censeur des pulsions du ça. FREUD prétend que les pulsions refoulées vont se déguiser, se masquer sous une autre forme pour pouvoir franchir la censure. Comment? Voyons un peu plus loin.
Quant au schéma de Roch Armel BAKYONO, il place d'abord au sommet (et c'est la place qu'il Lui faut!) Dieu qui porte le determinus de tout et de chacun, puis vient le surmoi qui est cet écran sombre et imperméable au message du Père et enfin à la base se trouve le moi qui porte la marque du divin. Le surmoi est en réalité celui qui limite les performances du moi.
Voilà pour la différence dans les schémas.
Une autre raison qui distingue les deux architectes de la personnalité humaine réside dans le diagnostic des patients. Pendant que FREUD passe par un diagnostic clinique du sujet en face de lui en l'écoutant simplement parler, Roch Armel BAKYONO réalise une analyse onomantique complète (technique jadis insoupçonné de FREUD !) qui est scannage de l'homme et de tout l'homme. Par cette technique Roch Armel BAKYONO a découvert qu'il y a en réalité deux types de surmoi: le surmoi pathologique et celui mystique. Ainsi le sujet perçoit ses qualités et ses défauts à corriger.
Là où le fossé se creuse davantage entre les deux génies c'est le traitement proposé aux sujets qui les consultent. Quand FREUD a accouché sa théorie soit disant scientifique il a été l'objet de critiques acerbes (et de son vivant!) de la part de ses contemporains. Par exemple Karl Popper dit que la psychanalyse n'est pas une science mais une discipline bien trop souple, car elle ne propose que des interprétations et ne fait l’objet d’aucune expérimentation (et c'est là le caractère réactionnaire de FREUD !). Le philosophe idéaliste Emile Chartier ALAIN trouve que cette théorie déresponsabilise l'homme par rapport à ses devoirs. Car pour lui si le ça gouverne le moi alors où se trouve la place du libre-arbitre, de la liberté? Et celui qui vient enfoncer le clou et déstabiliser FREUD c'est Jean-Paul SARTRE: le père de l'existentialisme!
Il lui pose la réflexion suivante: « Comment peut-on censurer ou refouler quelque chose qu’on ne reconnait pas ? » Pour lui la problématique d’un inconscient (ça) gouvernant la conscience (moi) est une contradiction.
A toutes ces observations FREUD a d'abord proposé l’hypnose (sorte de sommeil provoqué chez la patient!), puis la suggestion et enfin la psycho-analyse (ici le sujet se contente d'évoquer ce qu'il vit et le soignant se borne à les lui expliquer! Après explication le patient est soulagé et donc guéri. Voici sa trouvaille de la déraison pratique !). Pour FREUD par ces techniques le patient se trouve soulagé et son mal est fini. De la poudre aux yeux! Et cette thérapie n'est ni plus ni moins qu'un baume adoucissant et elle opère de la même manière que la confession chez les religieux oubliant que ce qui a causé le mal est toujours là, latent, tapi et l'affût des occasions de rechutes. FREUD lui-même ne croyait pas trop à sa théorie car il dit que malgré la censure il arrive que les pulsions se masquent (soit en rêves, actes manqués ou en lapsus!) pour franchir la censure du surmoi. Pour lui un rêve érotique est une pulsion déguisée qui a réussi à passer la censure du surmoi. Cela veut dire concrètement par exemple qu'un Diassebedi, jeune et vigoureux à qui la société défend formellement l'acte sexuel tant qu'il n'est pas marié, qui fait un rêve dans lequel il se tape une belle nana a réussi à outrepasser de façon déguisée l'interdiction sociétale. Or un tel rêve n'est pas plus que l'œuvre d'un incube ou d'un succube.
La cure chez Roch Armel BAKYONO passe par la purification des corps subtils (pour les problèmes liés au surmoi mystiques) et l'électrification de la pensée humaine (pour les problèmes du surmoi pathologique) corollaires d'un diagnostic sec. En voilà pour un soignant digne de son nom (et c'est là son caractère révolutionnaire puisqu'il détecte clairement le mal et donne le remède approprié; qui dit révolution dit un changement qualitatif et profond!). Jusque-là aucun contemporain de Roch Armel BAKYONO (s'il en existe et qui soit le fils de son père par la volonté de sa mère!) n'a pu le contester dans sa théorie.
Même Saint Paul a vu plus clair que FREUD puisqu'il pointe du doigt ce qui empêche le moi de jouer sa vraie partition: « Et je ne fais point le bien que je veux mais je fais le mal que je ne veux pas. Si je ne fais pas le bien que je veux je reconnais par-là que ce n'est plus MOI qui agis mais le péché qui habite en moi. » (Voir Romain 7:15-20). A la réflexion le péché dont il s'agit n'est que très souvent les manifestations de ce qu'il convient de qualifier de surmoi.
Voilà pour les différences au niveau du diagnostic et du traitement des problèmes du surmoi chez nos deux génies!
NB: FREUD est mort à la veille de la seconde guerre mondiale par overdose (voilà une drôle de mort pour celui prétendait guérir les troubles psychiques!).
Diassebedi YONLI